Morning training my Dear... [Pv Dino]

Alors comme çà, on se mêlait de sa vie privée sans lui demander son accord? Très grave erreur et ce type en costume cravate allait apprendre à ses dépends qu’ici celui qui est le boss, c’est lui et personne d’autre. Un passage à tabac en bonne et due forme dès le matin, c’était le must pour le leader du comité de discipline. Ha Hibari n’est pas près de changer de comportement, plus asocial qui lui et bien çà ne doit pas exister. Le jeune japonais avait pourtant bien noter le fait que ce gars portait le même uniforme que Romario mais entre nous, il aurait pu se pointer en tutu rose cela aurait été du même effet. Kyoya ne supporte pas que l’on s’immisce dans sa vie. Ce qu’il fait au collège et en dehors, ne regarde que lui. Ou plus tôt devrait on dire ne regardait que lui. Car depuis qu’il avait croisé la route de Dino, un petit quelque chose en lui, semblait lui dire que son petit train trin quotidien allait grandement être chamboulé par l’italien… Et franchement, ce n’était pas pour lui faire plaisir. Bah oui, il ses petites habitudes et il n’aime pas qu’on le dérange c’tout >___>…

Kyoya avait donc une furieuse envie de mordre le type en costume cravate devant lui et de le mettre en pièce a coups de tonfas dans la tronche. Et c’était bien partit pour ce passer de la sorte. Quand soudain, le brun entendit une voix sortir de la voiture. Hum? Il y avait quelque un d’autre à l‘intérieure. Minute, on l‘avait appeler par son prénom non? Grave erreur. Ho chic, un deuxième gars à tabasser +____+. Comment mettre Hiba‘ de bonne humeur en deux secondes. Mais il y avait quelque chose qui clochait. Cette intonation de voix, il la connaissait non? Faut dire, le japonais n’est pas encore très bien réveillé et il est encore un peu dans le pays de Morphée (Non c‘est pas un flemmard…). Du coup, il réfléchit un peu a reculons, un peu beaucoup même… Mais une chose était sur, il connaissait ce timbre de voix. Il prit une minute pour réfléchir quand soudain, la réponse parue évidente. Dino… Quoi, il est déjà là celui là? Kyoya avait cru qu’il en était débarrassé pour un p’tit moment, mais apparemment non. La porte de la voiture était grande ouverte. On l’invitait même à entrer. Première réaction du brun, non pas envie =___=… Kyoya fixait expressément un point au loin, pour ne pas regarder le blond a l’intérieur de la limousine. Pire un court instant, il fit celui qui n’avait rien entendu et tourna les talons. Non mais c’est pas parce qu’on passe le pendre qu’il va monter comme çà en acquiescant comme un bon toutou bien dressé. C’est mal le connaître. Oui mais l’italien l’avait à nouveau manquer de respect.

Dino : « Salut… ! Ça te va pour aujourd’hui ? »

Aujourd’hui, demain, un autre jour… la réponse à cette question sera toujours la même. Non, çà ne me convient pas. Hé hé, côtoyer Hiba’, c’est vivre avec un esprit des plus contrariant. Le jeune garçon soupira. Comme si il avait le choix. Si comme Dino le lui avait, il voulait un jour affronter Reborn, il se devait de se montrer un tans soit peu docile. Mais bien sur il y a des limites à sa dite obéissance. Bon d’accord. Hibari re-tourna les talons et finit par entrer dans la voiture. Il passa devant le chauffeur non sans lui jeter un regard noir. Cela voulait dire, toi tu as de la chance mais si je te croise un autre jour seul. Çà va être ta fête. Kyoya s’assit dans le fauteuil de la limousine. Bien caler dans le fond du dossier, il croisa les bras et ne dit pas un mot. Même pas une réponse au bonjour de Dino… Hibird toujours perché sur son épaule, Le jeune homme restait imperturbable et hermétiquement fermé aux autres. Quoi que, une question naquit dans son subconscient. Mais c’était pour plus tard. La voiture démarra et Kyoya restait toujours aussi muet qu’une carpe. Quelques minutes passèrent sans qu’il ait bougé d’un centimètre. Cependant au bout d’un moment, il fouilla dans sa veste et en sortit son portable. Bah oui il avait des directives à donner, surtout si il n’allait pas être présent a l’ouverture des portes du collège. Sans prendre la peine de s’excuser au près de Dino, il appela son second du comité de discipline (Je connais plus son nom -___-). Quelques sonneries puis une voix au bout du fil qui écoutait attentivement les ordres de son chef.

Hibari : « Je suis absent pour quelques jours, tache que tout se passe bien au alors tu aura à faire à moi. »

Voila ni plus ni moins, Kyoya raccrocha sans rien ajouter d’autre, sans prendre la peine de voir si le gars en question avait quelque chose a ajouté. Pour lui la discussion était close. C’est lui et personne d’autre qui décide ou et comment. Enfin sauf ici et c’est bien cela qui l’énervait le plus. Comme quoi, Kyoya est antipathique avec tout le monde, même ses plus proche collaborateur qui pourtant on un immense respect envers lui. Une fois le portable ranger, Hibari regarda par la vitre.

«Hibari : « Ou est-ce qu’on va? »

Simple question mais elle avait son importance. Ne pas savoir ou on le conduisait l’ennuyait grandement. Pas habitué à ce que ce soit les autres qui décident pour lui, cela avait son importance. Tiens pour une fois, il s’adressait à Dino depuis le début de la journée. Il avait pris son temps. Doucement, il tourna son visage et fixa l’italien, impatient d’entendre la réponse à sa question.

Kyoya se trouvait donc dans cette limousine, pas à dire le blond avait sûrement les moyens de se permettre beaucoup de chose au vu du luxe de sa voiture. Mais il en faut plus pour impressionner le jeune japonais. Un portefeuille bien remplit ne le rend pas béa d’admiration. Non, lui ce qu’il lui faut pour admettre la supériorité d’un personne face à lui n’a rien a voir avec la taille du portefeuille, avec lui cela se joue à la force des bras et rien d’autre ne semble compter. La loi du plus fort est toujours la meilleure. Et non celle du plus riche. Mais passons sur cet étalage de luxe, parce que franchement Kyoya n’y a jeté qu’un regard furtif tellement cela ne l’intéresse pas. Le pouvoir n’est pas synonyme de richesse à ses yeux. Enfin bref... Le jeune homme posa son coude sur l’accoudoir de la porte. Les voyages en voiture c’est long et ennuyeux. Surtout quand le passager s’appelle Kyoya Hibari et que niveau conversation, il frôle le zéro absolu. Mais revenons à sa question. Bien sur, il avait voulu savoir où est ce que Dino avait décider de l’emmener pour leur entraînement. Pas que sans cela il se serrait jeter de la voiture tellement il voulait le savoir. Mais juste comme cela, pour ne pas être prit au dépourvu. Bien qu‘en y réfléchissant, il l‘était déjà. Enfin pas vraiment anodine la petite question. Elle avait son importance. Car être mené par le bout de son petit nez légèrement retroussé, ce n’était pas ce que le brun appréciait le plus. Pas vraiment habitué a ce que ce soit une autre personne que lui qui donne des ordres. Mais ce n’était pas vraiment un ordre. Non, s’il faisait cela c’était pour une seule et unique raison. Oui, pourvoir avoir un tête à tête avec Reborn. Cela valait bien quelques jours avec ce gars... Était ce vraiment la seule raison? Pour Kyoya, il n’en avait pas d’autres. Ha oui, vraiment? Pourtant d’autres lui venaient en tête. Comme le fait que ce type lui avait promis de le rendre plus fort. Et peu importe pour quelle raison. Il y avait aussi la promesse de plusieurs combats, c’était déjà délectable à souhait pour le leader du comité de discipline. Mais était ce tout? N’y avait il que envie de sa battre, que la sensation d’être un animal près au combat, la future vue du sang, le bruit des os qui se brise qui l’intéressait? Quand on connaît bien Kyoya, on aurait tendance à penser qu’il n’y a vraiment que ces aspects qui le poussent à rester bien sagement assis sur cette banquette hors de prix. Mais en fait, n’y a t-il pas autre chose? Comme le fait que Dino le trouvait quelque peu? Oui, pourquoi ce gars voulait tant l’entraîner? Pourquoi, il essayait de lui faire la conversation? Personne ne veut rester avec lui car justement sous ses airs neutres se cache une bête avide de sang. Kyoya ne comprend pas. Il y a tellement de chose qu’il ne comprend pas d’ailleurs... Hum? Perdu dans ses pensées, Hibari n’avait pas vu que Dino c’était en quelque sorte rapprochée de lui. Bon d’accord, les sièges des voitures normales ne sont pas très larges. Mais là, ils sont dans une limousine, il a de la place pour un régiment. Kyoya tourna son visage vers l’italien en le fusillant du regard. Un millimètre de plus et Dino prenait une baffe en pleine poire. Non mais et puis quoi encore. Hein? Ha oui, l’autre lui avait répondu aussi. Ils allaient dans les montagnes... Ha -___-... Enfin là où autre part? Est ce que cela avait une réelle importance? Pas vraiment. Et puis en montagne, il y a la nature. Des arbres, de la boue et toussa. La nature c’est dégoûtant. Quoi? Hibari est un éternel insatisfait? Pas faux... Enfin soit. Si cela le convenait? La réponse était toute faite. Non... Mais c’était plus par pur esprit de contradiction qu’autre chose. L’endroit de l’entraînement ne comptait pas vraiment, seul l’entraînement en soi comptait dans le fond. Le reste n’était que futilité et Kyoya ne se surcharge pas de chose si inutiles.

Hibari : « Je m’en fiche... Du moment qu’on s’entraîne, que se soit en salle, dehors ou sous l’eau çà m’est totalement égal. »

Kyoya tourna la tête vers l’extérieur, il regardait défiler devant lui la route d’un air absent. Lui demander son avis à quoi cela servait il? À rien. Mais bon, il lui avait répondu. Non, il n’est pas un rabat-joie. Enfin si mais bon c’est pas sa faute s’il est comme cela. Et puis, il s’en fichait d’être seul ou pas avec Dino. Enfin, bien sur tout le monde connaît sa répulsion envers les groupes. Ce n’est pas un secret. Mais Kyoya est du genre, je m’en fiche du moment que je peux taper sur quelque chose... Ne notant même pas que cette phrase pouvait avoir un double sens. Mais dans un sens, c’était mieux. Oui comme cela il n’aurait pas à se pré couper d’autres pingouin en costume cravate. Oui, Dino avait toute son attention. Était ce une bonne ou une mauvaise chose? C’était à voir. Hum quoi Hibird? Bah oui ils seraient avec eux mais lui çà ne comptait pas. Le piaf c’était son animal de compagnie, il supportait très bien la présence de cette boule de poile jaune canari. Kyoya tourna a nouveau la tête vers Dino. Pourquoi parler de l’oiseau? Était une note d’humour? Parce que si tel était le cas, il s’adressait à la mauvaise personne. Kyoya soupira... C’était difficile de savoir où les autres voulait en venir. C’est en autre pour cela qu’il préfère être seul. C’est trop de boulot d’apprendre à connaître une personne... Non, il n’est pas fainéant.

Hibird semblait apprécier les petites attentions de Dino, mais son maître lui restait impassible. Enfin extérieurement tout du moins... L’envie de mordre la main de l’italien trop proche de lui, lui traversa justement l’esprit. Mais il n’en fit rien. Non, il aurait tout le loisir de le mettre en charpie dans pas longtemps. Patience, patience... Ils étaient presque arrivés selon les dires du blond. Kyoya le fixait ouvertement. Son regard allait de haut en bas comme s’il passait une inspection. Les jambes croisés... Le japonais se mit à penser que Dino avait quand même une drôle de dégaine pour un mafieux. Un peu plus haut, son regard s’arrêta sur les jambes du blond, il fixait cette main posée nonchalamment sur le propre genou du parrain de la Cavallone. Pourquoi l’observer de la sorte? C’était d’une certaine manière impolie. Mais il n’a que faire des bonnes manières de toute façon. Kyoya inclina son visage tout en continuant sa petite inspection. Encore un peu plus haut, ha oui c’était vrai Dino était grand plus grand que lui. Héritage de son origine européenne. Les asiatiques sont rarement très grand... Dernière étape, le visage de... Dans un grincement particulier la voiture s’arrêta. Hum? Hibari tourna son visage. Finit l’inspection quasi militaire, ils étaient arrivés. Le brun n’attendit pas que le chauffeur lui ouvre la porte, non il sortit à peine la voiture arrêtée. Un peu d’air frais... Il observa les alentours. Que des arbres, la chance... Hibird s’envola avec semble t il un air ravi. Kyoya lui restait fidèle à lui même. Quelques pas... Puis il se retourna vers la voiture, la portière qu’il avait laissée entre ouverte.

Hibari : « Alors tu sors? Ou est ce que je vais devoir venir te chercher moi même? » Voilà, le jeu allait commencer? Petite provocation anodine ou pas? « Et maintenant on fait quoi? Je te passe à tabac direct où tu vas me faire visiter? «

Inutile de préciser quelle était l’option que Kyoya envisageait. A croire qu’il n’était pas si patient que cela...

Alors ils étaient arrivés à destination. Allons bon... De la verdure à perte de vue, des arbres, de l’herbe, la nature quoi. Mais est ce que Kyoya aime la faune et le flore? Bonne question. Il ne sait pas. Est ce qu’il est le genre de gars qui ne peut vivre qu’en ville, parmi les buildings, les emboutéages, la pollution? Souris des villes ou souris des champs? Aucune idée. Du moment qu’il peut commander, le reste parait tellement superflu. Non? Mais revenons à nos moutons, enfin notre mouton... Bah oui, Hibari n’aime pas les troupeaux c’est connu. Bref... Le petit japonais scrutait les environs, de la verdure à perte de vue. S’il avait été une vache cela lui aurait peut être convenu mais étant un humain, bof quoi. Bah quoi, même lui est habitué à un minimum de confort quand même. Et là, ils allaient manqué de tout. Et puis, ils allaient rester là dans cette sorte de clairière? Et s’il commençait à pleuvoir? Imaginez Kyoya trempé jusqu’au os, les cheveux tout collant sur son front, l’eau ruisselant sur ses vêtements. Joli cliché certes mais, pensez à sa réaction... Qui allait payer pour sa colère et son agacement naissant? Je vous le donne dans le milles, un certain blond bien entendu. Qui d’autre? Ils étaient seuls, non? Le brun reposa un court moment son regard grisâtre sur le mafieux. Il en mettait du temps à sortir de cette limousine. Fallait dire, il prenait tout son temps à croire que les européens ne sont pas pressés. Lui impatient? Mais non voyons, c’est juste qu’il est pressé d’en finir avec cet entraînement, avec leurs rencontres et tout le reste vu que cela l‘ennuie tant. Enfin, c‘est ce qu‘il semble croire car si la situation l‘ennuyait tellement, il ne serait jamais monter dans cette voiture, n‘aurait jamais accepter de le revoir et l‘aurait envoyer sur les roses. Or, il était bel et bien là. Était ce tout simplement pour ce combat contre le bébé ou pour une autre mystérieuse raison. Rien ne vaut son petit train train quotidien. Celui qui ose changer les bonnes veilles habitudes de Kyoya Hibari doit s’attendre à être mordu jusqu’au sang. Ha enfin, Dino était maintenant sortit de la luxueuse voiture et il n’était pas loin d’Hibari qui lui ressentait déjà l’adrénaline monter. Bah oui, l’idée d’un combat c’est exaltant non? Le débuts des hostilités était lancé ou pas... Kyoya fit une grimace en entendant Dino parler d’un pique-nique. Quoi, ils n’étaient pas venus ici pour manger sous un arbre et faire ami/ami. Apparemment, le blond n’avait pas encore comprit à qui il avait à faire. Comme si Hibari était le genre de gars à se poser sous un sapin et piquer un somme. Ha quoi que si c’est bien son genre... Mais normalement, il est seul et personne ne se retrouve dans ses pattes. Il jeta un regard assassin vers le parrain de la cavallone. Alors lui, il va prendre un certain plaisir à le faire souffrir juste pour le fun. Comme s’il y avait jamais eut une autre raison...

Hibari espérait que Dino ne pensait pas à lui jouer un remake d’un de ces vieux films d’aventure, le faire dormir à la belle étoile et toussa. Pas qu’il ait la trouille de dormir dehors, qu’on ours passe par là car il se ferait un plaisir de s’en faire un casse croûte. Mais s’il y a bien une chose que Kyoya déteste c’est avoir froid... Il est de nature frileuse, alors imaginer coucher dehors dans le courant d’air, sans confort. Manquerait plus qu’il attrape un rhume et se serait le pompon pour notre japonais. Nan mais il l’avait embarquer dans quel genre d’entraînement? Kyoya ce n’est pas un aventurier qui s’ignore. Mais attendez une minute? Kyoya venait de penser à quelque chose. Ne lui dites pas que le blond n’avait rien prévu... Qu’il avait juste décidé de venir et que le reste n’était pas à l’ordre du jour. Hibari fulminait, le regard sombre. Le jeune homme fixait intensément Dino qui pour l’heure donnait ses dernières indications au chauffeur. Peut être que l’italien pouvait percevoir les ondes néfastes que Kyoya lui envoyait? La voiture s’en alla... Pas trop tôt. Les choses sérieuses allaient enfin démarrer. Qu’importe qu’ils soient bien enfoncés dans la forêt et que personne ne puisse les entendre, c’était même mieux dans le fond. Mais le must, c’était ce moment. Où Dino lui dit clairement que çà y était. Alors comme cela, il n’allait pas retenir ces coups? C’est bien trop d’honneur. Lui non plus n’allait pas faire dans la dentelle. Non mais, il ne fallait pas croire que cela allait être la suite de leur petite altercation sur le toit du collège. Ici, Kyoya n’allait pas le laisser gagner. Quitte à se battre jusqu’à l’épuisement le plus complet.

Hibari : « Très bien, tu ne pensais tout de même pas que j’allais retenir les miens non plus? »

Les traits du visage du japonais se firent arrogant. Oui, il avait confiance en sa force et il était encore certain qu’il mettrait une raclée à boucle d’or. Orgueilleux? Bien sur, cela va de paire avec sa force et sa confiance absolue en ses compétences. Et ce n’était pas un arriviste du vieux continent qui allait lui apprendre à se battre. Cela fait des années qu’il sait comment il doit faire. Manquait plus qu’à lui montrer. Et cela n’allait pas tarder. Un claquement bien particulier, celui du fouet de Dino. En son fort intérieur, Kyoya était aux anges. Enfin de l’action. L’arme arriva très vite sur sa cible. Mais croire qu’Hibari se laisserait faire sans broncher était se fourvoyer. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, il dégaina ses tonfas et hop, le fouet s’enroula sur l’une de ses matraques. Bon Ok, le fouet était aussi bien enroulé sur le bras qui tenait l’arme aussi. Mais dans la précipitation du moment, il ne fallait pas chipoter non plus... Kyoya pouvait avoir l’air d’être en mauvaise posture dès les premières secondes. Néanmoins, il souriait. Pourquoi? Tout simplement car il s’en contre fiche d’avoir mal, d’être blessé, du moment qu’il gagne. N’importe quel sacrifice est bon à ses yeux si au bout, il y avait la victoire. Un quart de seconde plus tard, Hibari attrapa de son autre main le fouet de l’italien. Que voulait il faire? Patience... Il tira sur l’arme de toutes ses forces mais bien sur, il se doutait que le blond devait aussi avoir de l’énergie à revendre. Mais allons vite, Hibari voulait lui donner une leçon à sa manière. Jouer avec lui c’est joué avec le feu alors il ne faut pas s’étonner si on se brûle...

Hibari : « Toi, tu vas apprendre à tes dépends qu’il ne faut pas me tourner autour. Tu crois que çà va être une partie de plaisir et moi, je te dis que tu vas te mordre les doigts à tel point que tu vas regretter de vouloir me connaitre, comme tout les autres... »

Kyoya s’élança en avant, pile sur Dino. Sans prendre la peine d'ajouter quoi que ce soit d'autre. Pas trop de blabla pour le moment. Ce n’est pas ce qui compte. Les mots c’est loin d’être primordial, juste les actes comptent. Une vitesse prodigieuse, voyons si Dino est vif ou pas... Un bon coup de jambes dans les côtes de l’italien c’était la seule chose qui comptait pour le moment et rare étaient les fois ou Kyoya ratait sa cible...

Le soleil matinal venait pointer le bout de son nez, comme pour venir mettre son grain de sel dans leur affrontement. Kyoya aurait pu admirer le paysage, se promener à son aise avec Hibird posé négligemment sur son épaule, profiter de l’endroit quoi... Mais cela ne pouvait être le cas que s’il avait été seul. Or, il y avait Dino. Et à ce qu’il sache, lui n’apprécie pas spécialement la compagnie des autres. Le blond ne devait pas le prendre pour lui, non Hibari était ainsi avec tout le monde. Question de principe... Il n’y avait bien que Hibird en personne qui ne devait pas vraiment craindre le jeune japonais. Quoi que, avec lui on ne sait jamais. Mieux vaut toujours se méfier du brun, là c’était plus une question de survie. Pour les autres bien entendu... Mais trêves de bavardages inutiles, passons aux actes qui en l’occurrence allaient clairement être douloureux. Connaissant Hibari et sa tendance aux massacres improvisés ou pas, c’était clair qu’ils n’allaient pas pique-niquer joyeusement comme s’ils se connaissaient depuis des années. À croire qu’il ne connaît que la voie de la violence, le reste il ne connaît tout simplement pas. Faut dire aussi qu’on ne lui a pas apprit grand chose mise à part la fameuse loi du plus fort. Mais il faut croire que cela lui convient amplement. Et puis, il faut bien que certaines personnes jouent les méchants ou alors il n’y aurait que des gentils tout mielleux et ce serait triste à mourir. Comme quoi, tout est bon à prendre pour tenter de justifier ses actes aussi cruels soient ils. Mais passons, il n’est pas là pour un débat intérieur sur ses pulsions criminelles. Non, il est ici pour les assouvir à la demande du blond en plus. Parfait donc, il ne devra pas venir couiner s’il lui fait mal. Il l’a cherché. Voyons voir, s’il a en face de lui un homme capable de le supporter, lui qui ne connaît pas le mot « douceur ».

Donc revenons à nos petits moutons, Hibari avait foncé comme une tête brûlée sur Dino avec la ferme intention de lui faire comprendre que oui, le blond était plus âgé, certainement plus fort et il y avait de bonnes chances pour qu’il soit plus expérimenter que Kyoya. Mais, car oui il y a un mais, croire que le jeune japonais acquiescerait à toutes les directives sans montrer les crocs c’était un peu naïf non? Faut croire que force ne rime pas forcément avec intelligence et là, Hibari se ferait un certain plaisir, comme en ce moment où il venait de mettre un bon coup dans les côtés de l’italien, de lui faire comprendre qu’il ne fallait nullement le reléguer au rang de petit chiot qui apprend tout juste à mordre. Des gars dans son genre, il leur a fait relever leur fierté plus d’une fois et leurs dents avec tiens. Et à en croire le petit cri de douleur poussé par Dino, il avait frappé juste. Héhé et toc dans les côtes cher ami. Non mais, fallait pas le chercher non plus. Bon Okay, on était juste à l’échauffement là. Pas encore de fracture, de sang qui coule... Ils n’en sont qu’au stade maternel. Mais ce que veut Hibari, c’est élever le niveau. Quoi les blessures? Non mais vous le prenez pour un douillet de première ou quoi. Il s’en fiche d’être blessé, non ce qui compte c’est le combat. Et accessoirement, de ne pas perdre un membre ou la vie... Quoi ce n’est pas çà le plus important? Rhooo... Mais alors c’est plus fun. Kyoya le regardait grincer des dents. Bah oui çà fait mal de se frotter à lui et encore, il est soft là. Ma dites pas qu’il va déjà flancher? On dirait bien que... Ha ben non. Si seulement ce p’tit arriviste n’avait pas son fouet. Mémo, le lui faire manger tiens. Mais à peine le temps de réfléchir que c’était maintenant le tour de Kyoya de se recroqueviller à cause d’un mauvais coup. Il était rapide le bigre, y avait pas à dire. D’accord c’était douloureux mais pas autant que son orgueil a chaque fois blessé par le fait d’être touché. Hum? A nouveau ce maudit fouet. Direction ses jambes et hop, les voilà ligoter. Hein? Kyoya se sentit partir en avant. Non, pas la belle gamelle. Bah si, manque d’équilibre oblige, le japonais se rétama sur le sol. Histoire de lui faire mordre la poussière en prime ou de le faire enragé. Ce qui était gagné... Kyoya se releva en foudroyant Dino du regard. Ses intentions étaient claires. Si le blond approchait, il allait le mordre. Ouais, il allait donner tout ce qu’il avait pour lui faire ravaler son sourire niais et complaisant. Il voulait le Kyoya des grands jours, il allait l’avoir.

Hibari : « Toi, tu vas plus rire très longtemps une fois que j’aurais fracassé tes jolies dents. On verra bien par la suite qui rira. »

Rancunier, lui? Mais non voyons... Kyoya se débattit un moment avec l’extrémité du foute de Dino qui lui serrait les pieds. Non mais c’était un bout de cuir qui allait le retenir. Il allait se détacher même s’il devait pour cela mordre le fouet et le manger tiens! Hum, question. Est ce que Dino arrivait il à faire perdre le sang froid de note petit brun? À première vue, possible... Un fois libre, Hibari se releva. Furieux bien entendu... Son bel uniforme était couvert de boue, notons qu’étant toujours propre et tirer à quatre épingles, il va de soit que ce jeune homme n’apprécie pas d’être couvert de saleté. Rien que cela pouvait le mettre dans un état de colère certes compréhensibles mais néanmoins démesurée. Le jeune homme laissa tomber ses précieux tons sur le sol. Avait il une idée derrière la tête? Bien sur, il ne fait jamais rien sous le coup de la colère. Enfin presque jamais... Une chose était clair, avec son arme Dino était plus ou moins protéger des attaques à proximité. Étant donner l’envergure de son fouet, mais qu’en était il du corps à corps? La question était donc posée, maintenant restait plus qu’à appliquer comme on dit. Voyons voir si le blond sait se battre quand son adversaire se trouve à moins de dix centimètres de lui. Il n’y avait bien que dans la froideur d’un combat que Kyoya supportait la présence des autres tout près de lui. Il fit craquer les articulations de ses mains. Le visage fermé, il ne changeait pas du tout. Pourtant, il ne devait pas se le cacher. Cette matinée avait quelque chose d’amusant. Si cela n’avait pas été le cas, il ne serait déjà plus là. On ne peut pas retenir un courant d’air, c’est impossible. Or, Kyoya est plus difficile à attraper qu’une brise d’été et quand on croit avoir trouver le moyen, il ne faut que changer de direction. Bref, le brun s’avança donc vers son, comment l’appeler? Maître? Non ne faut pas pousser le bouchon... Disons son punching-ball avec la ferme intention de lui montrer de quoi il était capable et ce durant des heures si cela devait en être ainsi.

Dire que Kyoya n’était pas aux anges serait mentir, se battre c’est toute sa vie, sa passion, son air (son précieux X]). Imaginons un Kyoya tout doux, tout mou et tout gentil, non pas possible il perdrait de son attrait et de son charme polaire (et non populaire...). Alors, une bataille face à Dino, un gars qui semblait savoir se défendre. C’était du pain béni, noël avant l‘heure, encore un peu et il pourrait en baver d’envie mais Hibari est un jeune homme bien élever. Il ne se ferait pas remarquer par un tel acte si peu gracieux. Bah oui, il faut taper avec fureur mais toujours avec classe voyons, c‘est logique. Question de principe quoi... Où tout du moins essayer et c’était toujours mieux que de tabasser un élève du collège qui après une simple petite claque dans la figure pleurait déjà comme une madeleine. C‘est frustrant de ne pas trouver d‘adversaire à sa taille pourtant il n‘est pas des plus grand mais soit. Oui, c’était différent avec l‘italien. Lui au moins ne fondrait pas en larme pour ensuite rejoindre les jupes de sa mère ou alors il c‘était fourvoyer sur son compte? Qui sait, après tout Kyoya ne le connaît pas plus. Mais, Kyoya était sur d‘une chose. Le blond s’avait encaissé les coups, c’était indéniable et c‘était tout ce qui comptait. Et c’était bien, mieux même c’était parfait pour le petit japonais qui ne devait pas avoir peur de frapper de toutes ses forces voir avec rage? Non faut pas pousser non plus -___- c‘est pas un chien quoi que, un traitement contre la rage le calmerait peut être un peu. Pour une fois qu‘il pouvait frapper sans se retenir... Enfin comme s‘il y allait en douceur même avec les moins forts de toute manière, mais c‘était un magnifique sentiment de se dire, qu‘il pouvait se lâcher complètement. Qu’importe qu’il se blesse au passage. Les coups, les bleus, les éraflures cela s’estompe avec le temps. Et puis, il faut bien le dire. Son seuil de tolérance à la douleur est supérieur à la moyenne. Un peu comme s’il ne la ressentait pas. Mais c’est faux, il la ressent bel et bien dans chaque millimètre de son corps. Il n‘est pas superman non plus. C’est juste qu’il ait appris à faire avec. Si bien que c’est comme si chaque coup qu’on lui porte n’est autre qu’un simple effleurement de moustique, jusqu’à ce son propre corps lui somme d’arrêter cette course folle contre lui même... Car, il faut bien l’avouer. Qu’importe l’adversaire qui se trouve devant lui, la seule chose contre laquelle Hibari semble réellement se battre c’est contre lui même. Le monstre assoiffé de sang qui vit en lui et qui lui chuchote à l’oreille de taper tout ce qui bouge en groupe ou pas. C’est sa nature d’être si belliqueux, si abrupt et sans pitié. Et ce même si de prime abord, il n’a pas vraiment l’air de quelqu’un de réellement colérique avec ses airs de statue de marbre imperturbable.

Il faut bien l’avouer, essayer de décrypter les faits et gestes du leader du comité de discipline prendrait du temps. Et il faudrait, entre autre, être sur d’y arriver. Après tout, il n’est pas le futur gardien des nuages pour rien. Même s’il ne le sait pas encore... C’est tout lui, il se bat sans raison. Il ne faut pas vraiment chercher une quelconque logique dans ses actes, c’est juste qu’il n’a rien d’autre de plus important à faire pour le moment. Mais revenons à notre petite bagarre pas si improvisée. Ha... Un bon passage à tabac en bonne et due forme. De quoi mettre notre petit brun de bonne humeur pour le reste de la journée. C’était marrant de voir Dino se débattre. Bien sur, Kyoya aussi s’en prenait des bonnes baffes au passage. Mais bon, il n’allait pas non plus crier au drame. Il faut s’avoir encaisser des coups parfois. Et puis, c’était un passage obliger entre eux... Histoire d’installer une certaine hiérarchie à la force des poings et puis si l‘autre voulait avoir le respect de Kyoya, il fallait qu‘il montre quelque chose. N’importe quoi, du moment que cela retienne l’attention de notre petit japonais. Hibari était bien trop occupé à se déchaîner sur Dino pour remarquer qu’ils se dirigeait tout droit vers une racine qui sortait négligemment de terre, comme pour leurs tendre un piège sournois. Comme quoi, même une fureur contenue sous un visage de glace pouvait rendre aveugle... Il ne peut donc pas éviter la suite. Il se sentit partir en avant, normal le blond l’avait entraîné dans sa chute. Mais l’atterrissage du être moins douloureux pour lui, vu qu’il y avait le corps de Dino pour amortir sa propre chute. Et voila notre petit Kyoya quasiment à califourchon sur le parrain de la Cavallone. Si c’était pas inattendu et surtout, plutôt gênant pour notre teigneux de service. Hibari fut surprit. Ce qui était normal... Mais ce qui l’étonnait le plus, c’était le fait que Dino lui lance c’est quelque mot. Tu vas? Tu vas quoi? Kyoya pencha son visage pour observer le spectacle. Un peu comme si il se rendait compte qu’il n’était pas seul, que Dino était vivant. Qu’il le tabassait depuis un moment et que ce dernier était couvert de blessure. Il n’était pas en reste mais semblait avoir meilleure mine que l’italien. Un peu comme si cette chute l’avait réveillé. Quoi que... Kyoya empoigna la chemise du jeune homme et continua de le fixer intensément. Un léger sourire narquois sur le bord des lèvres comme pour montrer qu’il se fichait pas mal d’être celui que tout le monde trouve horrible.

« Tu vas quoi? Je t’en prie finit donc ta phrase, je suis curieux de voir ce que tu vas bien pouvoir faire? Tu veux me donner une raclée? Bah, que veux tu que je te dise. Essaye on verra bien. » Hibari lâcha sa prise soudainement. « T’es vraiment trop nul -___-... » 

Un peu comme si Kyoya essayait de lui dire qu’il n’était qu’une idiot pour avoir trébucher de la sorte. C’était un peu comme si le feu de l’action c’était envoler durant leur chute. Hibari se mit à soupirer sans pour autant bouger de place. Il posa ses yeux sur la chemise du Dino qui commençait tout doucement a se teinte de rouge. Quoi, déjà? À vrai dire, lui aussi avait mal mais plus aux doigts. Normal, il ne c’était pas ménager... Il prit entre ses doigts un morceau de la chemise du blond en affichant un air dégoûté.

« Pff, t’es déjà tout sale. Je n’aime pas les gens qui ne sont pas soigneux... »

C’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité dans le sens ou lui aussi était tout couvert de saleté. Ce fut à ce moment que Kyoya se releva, doucement. En posant tout d’abord un genou à terre, puis il se redressa. C’était étrange, comme si cette situation était normale. Un peu comme si la tempête était passée et qu’il restait le calme. Néanmoins, le ressentit du jeune homme était bien différent de son état. Il ne savait toujours pas pourquoi il était là, dans quel but. Et l’idée de se faire traîner par le bout du nez. C’est simple, personne ne commande Kyoya Hibari... Il observait Dino du coin de l’oeil puis se mit à frotter nonchalamment ses propres manches.

« Tu veux que je te dise... Tout cela m’ennuie profondément et je ne vois pas pourquoi je resterais une minute de plus sans savoir pourquoi... Pourquoi, je devrais t’écouter et te suivre. Qu’ai je à gagner? Et ne me répond pas de la force, j’en ai a revendre... Tu as du t’en rendre compte... »

Hibari croisa les bras, peut être était il finalement enclin à écouter son vis à vis ou essayait il de se défaire de Dino? Tout du moins, il restait fidèle à lui même en restant hermétiquement fermé à tout ce qui l’entourait.

Kyoya c’était quel que peu calmé. Oublions un peu ce combat de chiffonnier, mettons de côté ses pulsions meurtrières et essayons de comprendre. Il regardait Dino de son air ténébreux. Il cherchait des réponses à ses questions mais apparemment, le blond n’allait pas facilement cracher le morceau. On ne peut pas réellement dire que Kyoya soit patient, mais si l’autre type ne lui avait pas mentit. S’il suivait à la lettre ces demandes, qu’il écoute bien sagement, la récompense allait être de taille non? Il n’oubliait pas ce que le blond lui avait promis. Et si ce dernier lui avait mentit. Il le tuerait de ses propres mains... Et l’autre qui se targuait de l’avoir traîner sur le sol et de lui avoir fait mal. Hibari resta muet... Mais oui, bien sur. Il leva les yeux au ciel, cet idiot était il un éternel Baka toujours souriant? C’est possible çà? Çà existe vraiment des simplets qui se contentent de rien? Il devait être le genre de gars qui se satisfaisait de pas grand chose. Il devait être le genre de type admiré et apprécié de tous. Tout le contraire de notre petit tyran. Pourquoi est ce qu’il tenait tant à le rendre plus fort et à s’occuper de lui?

Dino: « Tu le fais exprès ou quoi ? Qui a voulu se battre ? Il ne faut pas s’attendre à rester nickel. »

Kyoya fronça les sourcils. Il n’était pas idiot. Il sait que se battre c’est salissant. Mais c’est juste qu’il ne supporte pas l’idée d’être sale. Il soupira. Laisse tomber, il ne peut pas comprendre... D’habitude, le brun se défait très vite de ses adversaires mais là. Enfin bref, il n’allait pas non plus lui dire qu’il se battait bien pour un empoté de première. Il a sa fierté! Il osa un bref coup d’oeil en direction de Dino. Puis détourna son regard. Cet homme était un cas perdu pour le jeune japonais. Il soupira une nouvelle fois et leva les yeux au ciel. Une bonne douche, il pourrait tuer juste pour se sentir propre... Il a ses habitudes notre petit chat de gouttière. Et cela n’allait pas être un arriviste qui allait les lui faire changer. Instinctivement, Hibari se frotta les phalanges. Elles étaient engourdies, elles lui faisaient mal. Normal, il n’avait pas retenu ses coups.

Dino: « D’accord, d’accord, décidément t’es pire qu’une girouette. Un coup tu veux te battre et juste après tu boudes. »

Un éclair de colère passa dans le regard de Kyoya et quand il posa ses yeux sur Dino, ils étaient littéralement près à le fusiller sur place. Lui une girouette? Et, non il ne boudait pas d’abord! Bien que le visage renfrogné qu’il offrait à son vis à vis disait le contraire... Et maintenant, il lui demandait carrément de lui faire confiance. Il se fouttait de lui hein? Attention, question piège. Kyoya se demandait vraiment si le blond n’était pas idiot à le chercher ainsi impunément.

Hibari : « Je ne fais confiance à personne et si tu étais un tant soi peu intelligent, tu ferais de même. »

Gagner sa confiance... En voilà un rêve inaccessible à l’heure actuelle et il le lui faisait bien comprendre. Il faisait à peine confiance aux membres du comité de discipline qu’il connaissait depuis des années. Alors un petit nouveau. C’est cela, faut pas rêver. Et pas besoin de le mettre en garde. Le danger c’est sa raison de vivre, c’est son air. Non mais il lui faisait presque la morale... Mais en fin de compte, il ne répondait pas à ses questions. C’est clair! Il se foutait de lui... Soudain, il sentit une main se poser sur lui. Hum? Il sentit son corps partir en avant. Mais qu’est ce qu’il fichait? Et en un rien de temps, il se retrouvait à nouveau près de Dino. Sauf que là, ce n’était évidemment plus accidentel.

Dino: « Je ne te laisserais pas partir de toute façon, ça serait trop facile. »

Et pourtant ce serait mieux non de le laisser repartir? Hein? Pourquoi ce gars ne fait pas comme tout les autres? Pourquoi est ce qu’il s’occuperait de notre petite bête enragée? Les yeux grisâtres de Kyoya regardaient l’homme juste en face de lui. Il la vit cette main se poser sur son visage, une douce chaleur encore inconnue se rependit dans sans être si froid, si distant. C’était étrange... C’était rassurant? Non? Il clignait doucement des yeux, comme absent et puis... Et puis, Dino déposa ses lèvres sur les joues blanches du leader du comité de discipline. Hibari resta un moment comme absent... Il était comme choqué par le geste de Dino. Le japonais regardait le blond les yeux grands ouverts. Surprit sans doute. Il l’avait embrassé? Certes sur la joue, c‘était chaste, c‘était innocent, c‘était sûrement amical, mais cela ne changeait rien au fait que l’italien avait déposé ses lèvres sur son visage. L’étonnement du collégien était au delà de son habituel masque de froideur. Haha, enfin une expression sur son visage! Hibari est donc bien humain. Il devait avoir l’air mignon gêné et étonné de la sorte. Deux secondes de flottement, à peine le temps de prendre une profonde inspiration. Pourquoi s’emballait elle d’ailleurs? Il fallait qu’il se calme. Non, il ne fallait pas. C’était idiot, stupide d’être déstabilisé par un acte perfide et incompréhensible. Le regard de Kyoya devint aussi sombre qu’à son habitude, même plus. Le brun fronça les sourcils, mauvais signe. Il plaqua violement ses mains sur le torse de Dino, il tenait fermement le t-shirt du parrain. Ses mains tremblaient sous la colère et puis il poussa de toutes ses forces. Il pouvait bien se cogner la tête sur le sol, il s‘en fichait. Le repousser était la seule solution! Lui faire comprendre que c’est bas les pattes! Il faut croire qu’il ne l’a pas mordu assez fort. Sale bête vicieuse, pour qui tu te prends? Tu vas voir à qui tu as affaire... Tu crois que tu vas avoir un nouvel animal de compagnie bien docile mais, tu te trompes.

Hibari : « MAIS QU’EST CE QUI TE PRENDS?... Toi... Tu te crois où? Ne me touche pas. Tu n‘as pas le droit, personne n‘a le droit. Je... C‘est...»

Kyoya est terriblement complexe. Il se laisse apprivoiser, il se laisse toucher dans la torpeur d’un combat mais en dehors c’est niet... Il avait l’air en colère et quelques peu désorienté. Après tout il n’est qu’un adolescent. Il joue les tyrans mais il n’est encore qu’un gamin et ses réactions sont celle d’un ado. Il se défit des bras de Dino et se leva d’un bond. Non, il ne resterait pas un instant de plus avec ce... Avec ce gars louche. On ne joue pas avec lui et puis le contact humain c’est tellement dégoûtant. Non? Alors pourquoi il rougissait? Arf... Ce gars, il allait le démolir. Mais pour l’heure, une solution. Kyoya fit volte face et était prêt à faire marche arrière... Pour si peu, notre tyran serait il timide? Qui sait...