Au détour d'un couloir |Pv Fiorenza

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Des bruits de pas se font entendre dans l’un des nombreux couloirs du Sanctuaire. Une démarche semble t il décontractée mais l‘air ne fait pas vraiment la chanson, enfin au bruit des pas sur le sol on voit bien que la personne qui arrive est vraiment loin d’être pressée. C’est bel et bien Kaname qui avance, une tonne de dossier en main, comme d‘habitude. Il marche droit devant lui, sans pour autant regarder réellement où il met les pieds. Plus préoccupé par sa lecture qu’autre chose. Aujourd’hui question vestimentaire, il ne sait vraiment pas fouler. Il porte une simple chemise en lin blanche, ses cheveux qu‘il a laissé totalement ébouriffé d‘ailleurs et qui tombe en cascade sur ses larges épaules. Sa chemise est négligemment fermée, pas vraiment son habitude mais les longs et sinueux couloirs du Sanctuaire sont bien vide ces derniers temps. Sa manche gauche totalement rebrousser, ce qui permet d‘admirer son bracelet en cuir ou se trouve incruster l‘emblème de la Famille Guardia. Avec un pantalon noir ébène, le bas d’un costume hors de prix à première vue… Il a fière allure et ce même sans costume. D’ailleurs la plupart du temps quand il croise quelqu’un, ce dernier s’écarte pour le laisser passer, à part sa Boss. Là c‘est à lui de la laisser passer, voir même de la saluer poliment et ce même s‘il est plus âgé qu‘elle. C’est pratique de faire partie du haut monde de la mafia dans le fond et parfois pas… Un léger sourire se dessine sur le bord de ses lèvres, lui qui a su gravir les échelons et qui occupe la place la plus importante qu’il peut occuper, c‘est pur ironie quand on pense que personne ne croyait véritablement en lui Mais revenons a ces dossiers, il n‘a pas vraiment envie de rentrer dans un quelconque débat métaphysique ou intérieur. Certains penseraient que c’est une tâche rébarbative de devoir examiner toutes feuilles de papier où l’on ne voit que des chiffres, des comptes et des tableaux tous aussi différents les uns que les autres. Mais pas lui, du moment qu’il s’occupe l’esprit, le reste lui est complètement égal. Mais ou est-ce qu’il se rend donc comme çà? En fait, Kaname cherche un endroit calme. Dieu sait pourquoi, aujourd’hui, il n’a pas spécialement envie d’avoir du bruit autour de lui. Mais cet état d’esprit ne va pas rester bien longtemps, surtout quand on sait à quel point sa chef est imprévisible. C’est juste que aujourd’hui, il a penser a Lui en se réveillant. Lui c’est son père .Ça le don de le mettre de mauvaise humeur et en même temps cela le rend tellement nostalgique. Il ne veut pas penser a Lui, çà le rend trop… De mauvaise humeur?… Non ce n’est pas çà, c’est pire encore. Soudain, les pas s’arrêtèrent net. Pourquoi toujours se torturer l’esprit? Il ne faut pas, il faut allez de l’avant. C’est bien beau de se voiler la face comme il le fait mais c’est bel et bien la seule manière qu’il possède pour ne pas perdre pied. Kaname secoua vivement sa tête, comme si ce simple geste allait lui remettre les idées en place. Il voulu reprendre sa route lorsqu’il se rendit compte qu’il n’était pas aussi seul qu’il le pensait. Pourtant, sans lever son nez de sa pile de papier, il prit la parole.

Kaname : « Puis je vous aidez? »

Kaname se tenait là dans ce couloir impersonnel, il avait rompu le silence et pourtant, oui pourtant comment être vraiment sûr qu’il y ait bel et bien quelque un d’autre que lui en ce lieux? Tout est une question d’intuition.

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La Guardia. Le Sanctuaire. Sa nouvelle Famille et sa nouvelle maison. A sa grande surprise, Fiorenza Scoperta, autrefois appartenant aux Stellato et Albero, venait d’être engagée dans une Famille très différente de celles-ci. « Fantôme » était le maître mot, indiquant parfaitement à la fois la ligne de conduite que devait prendre les membres, et l’ambiance même du lieu où la jeune femme se trouvait. Des livres, encore et encore ; il n’y avait que ça sur des étagères, à s’en perdre comme dans un labyrinthe… Le Sanctuaire en était peut-être un d’ailleurs ? Ce n’était pas impossible après tout.
Fiorenza Scoperta, était une mafieuse Italienne, arrivée depuis peu au Japon dans l’unique but de découvrir la signification de la lettre confiée par son père. Et le nom de la Guardia avait été cité. La première chose que Kagetora June, à la fois son élève et sa Boss, lui avait demandée était de surveiller un groupe d’élèves, le 10e Vongola et sa Famille qui était menacé par la Varia, Famille d’élite à la solde du 9e. Etrange d’ailleurs… Mais bien qu’elle connaisse assez bien la Varia pour l’avoir côtoyé de près, « Vongola » n’était pour elle que le nom le plus influent de la Mafia.

June l’avait amené après leur entretien au Sanctuaire, et à présent, Fiorenza s’était quelque peu perdue, voulant trouver des informations sur les cibles à surveiller. A droite, des livres. A gauche, des livres. Après tout, puisqu’elle en était arrivée à en perdre son orientation, pourquoi ne pas continuer à parcourir cet étrange lieu ?
La réponse était simple : elle venait de découvrir des livres traitant des sujets recherchés tout en haut d’une étagère. Plutôt haut d’ailleurs… Une échelle aurait été la bienvenue, mais rien ne semblait avoir été prévu à cet effet. L’Italienne soupira : tant pis, ce serait à l’ancienne.
La jeune femme vérifia la solidité des planches en bois qui constituaient les étagères et commença à grimper aux endroits où le meuble était nu d’ouvrages poussiéreux. Un bon bain serait le bienvenu une fois rentrée chez elle.
Lorsqu’elle atteignit le haut, Fiorenza commença à faire une petite pile de livres traitant des Vongola, de la Varia, et même l’un d’eux sur la Guardia. Ce serait toujours intéressant de s’informer sur cette Famille qui paraissait pour le moins mystérieuse et puis June ne lui avais pas donné assez d’informations, ayant dû partir avant la visite du Sanctuaire.

??? : « Puis-je vous aider ? »

Voix qui lui était totalement inconnue. L’Italienne jeta un œil en bas : le jeune homme qui venait de parler paraissait… s’être à peine réveillé. Déstabilisant. Surtout que, d’après son visage, il paraissait l’avoir repéré sans vraiment savoir où elle se trouvait. Etrange personnage. Fio prit dans ses bras la pile de livres correctement calée dans ses bras pour ne pas les abimer, sauta et se réceptionna sur le sol, soulevant une couche de poussière, qu’elle éventa tant bien que mal pendant qu’elle toussait.

Fiorenza : « Désolée pour la poussière… »

Une fois cette dernière retombée, la jeune femme pu dévisager correctement son interlocuteur. Après tout, c’était dans son habitude de « lire » les visages. Ce qui, chez lui, la marqua le plus était la couleur de ses yeux, ainsi que son apparence à la fois fragile et robuste.

Fio : « Pour l’aide, j’en aurai eu besoin quelques minutes plus tôt, mais je crois avoir finalement trouvé ce que je cherchais. Merci quand même. » Elle désigna les bouquins qu’elle tenait, tout en souriant. « Vous êtes un membre de la Guardia ? »

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Kaname continuait de scruter ses nombreux dossiers sans lever le nez de toutes ses pages où étaient couchées sur papier des dizaines et des dizaines de phrases, toutes écrites d’une seule et unique main. Mais que contenait ces dossiers pour qu’il ne prenne pas la peine de regarder qui se trouvait en face de lui. Justement c’est top secret. Le bras droit de la Guardia leva en sourcil surprit en lisant la dernière phrase puis soupira. Ce ne fut qu’à ce moment qu’il consentit à relever la tête. Il posa son regard violine sur une jeune femme. Il la scruta un instant puis ferma son dossier et disposa les documents de telle manière que personne ne pouvait regarder de quoi il s’agissait. Avant que les membres de la Guardia ne soient au courant de quoi que se soit, il faut en parler avec la Boss. C’est la règle de la hiérarchie. À la seconde place se trouve Kaname et puis il y a le reste de la famille. Tous sont mis sur le même pied d’estale.

Il observa la personne devant lui. Elle venait de prendre certains livre qui traînaient par ci par là. Des livres, ce n’était pas ce qui manquait dans le Sanctuaire. À vrai dire, il y en avait partout. Des livres anciens avec des dorures plus belles les unes que les autres. De petit livre, qui ressemblait à des carnets de voyages, des gros ombrages rustiques. Certains étaient écrits de la main même des anciens parrains de la prestigieuse famille. D’autres, plus récent se trouvaient dans une autre pièce. Mais le plus surprenant était le fait que la jeune femme était le plus simplement du monde monté sur les étagères... Pas que la scène était des plus extraordinaire. Soudain cette dernière sauta sur le sol, soulevant un nuage de poussière par la même occasion. Kaname mit sa main libre devant son nez et sa bouche. La poussière n’étant pas sa plus fidèle amie et étant fragile des bronches il avait tout intérêt à éviter cette substance.

Kaname : « Il aurait été plus facile miss Fiorenza d’utiliser une escabelle. Il y a en a chaque entrée de section. Cela évite aux membres de la famille de mauvaises chutes et du désagrément tel la poussière... Soyez plus attentive a l’avenir, un accident est bien vite arrivé et les couloirs du Sanctuaire sont très souvent vide de monde... »

Bien entendu, Kaname avait entendu que la jeune femme c’était excusée pour la poussière mais c’est dans sa nature de faire la morale ou de donner des explications. De plus, il avait appelé son interlocutrice par son prénom avant même que cette dernière ne se soit présentée à lui. Mais ayant une fiche sur chaque membre, cela était en quelque sorte inutile. Oui il lui avait proposé son aide, c’était pour la forme. Car comme elle le lui faisait remarquer, elle n’en avait plus besoin. Elle finit par lui demander s’il faisait partie de la Guardia. Gardant son flegme légendaire, Kaname acquiesça un léger oui.

Kaname : « En effet, je suis Kaname Tanaka. Le bras droit du notre parrain actuel. Et vous vous êtes notre nouvelle recrue. Inutile de vous dire que tous ce que vous consultez ici ne doit en aucun cas sortir de cet endroit. »

Kaname pointa du doigt les livres que Fiorenza venait de prendre. Il reposa sa main le long du corps tout en continuant de fixer la jeune femme. Kaname pouvait paraître trop solennel par rapport à June. Le contraste était flagrant entre le bras droit de la Guardia et le Boss. Mais ne fallait il pas une sorte d’équilibre dans le fond? Son regard se posa une nouvelle fois sur les livres.

Kaname : « Une recherche? Je peux peut être vous aidez et vous conseillez. J’arpente ces couloirs depuis quelques temps maintenant. N’hésitez pas si vous avez des questions. Après tout cet endroit est spécial à bien des niveaux... »

On aurait presque pu le croire sympathique, mais inutile de précisez que Kaname est d’humeur changeante a bien des niveaux.